Petit pincement au cœur en partant de Rosario. C’est
vraiment une belle ville, où il fait bon vivre et où les gens sont très
aimables et accueillants. J’ai fait de superbes rencontres, toutes très
enrichissantes. Lors de mon séjour, j’ai vraiment privilégié les relations
humaines (et les discussions) au fait de tout visiter et d'absolument tout voir
de la ville.
Mon premier workaway, au Freedom Hostel, s’est super bien
passé. Ces 3 semaines d’immersion totale m’ont permis de beaucoup progresser en
espagnol. Je me rends vraiment compte que je parle beaucoup mieux et que je
comprends aussi beaucoup mieux ce que les gens me disent. Je suis très contente
parce que c’est quelque chose d’important pour moi pour la suite de mon
voyage : bien maîtriser la langue :)
Tous les gens de l’hostel ont été super contents de mon travail et de mon
implication. Et je l’ai fait avec grand plaisir. Une super première expérience !
Me voilà donc à Cordoba, deuxième plus grande ville
d’Argentine. Ça se sent. C’est une ville avec beaucoup de trafic et
d’agitation. La ville, bien que gigantesque, a un centre plutôt petit. J’en ai
fait le tour en une journée.
Dernier jour au Freedom Hostel |
La ville ne me plait pas beaucoup. A part quelques
églises, l’architecture n’a rien d’exceptionnel. Les bâtiments prédominants
sont faits en briques rouges. Ils semblent plutôt modernes, avec une
architecture plus ou moins originales : du parallélépipède aux courbes !. (Désolée pour le jargon, on renie difficilement sa vie d'instit')
Je
pense que l’intérêt de Cordoba est plus la vie nocturne et l'ambiance même de la ville !
Immeubles caractéristiques de la ville (enfin, il me semble) en briques rouges |
Immense
parc situé à l’est de la ville. Un vrai havre de paix et de verdure, qui
contraste avec l’agitation de la ville ! Les murs des bâtiments (centres
culturels, parcs sensoriels, universités) sont couverts de graffitis tous plus
beaux les uns que les autres. Wahou !!!
Zone des Jeux Olympiques |
J'adore cet arbre ... Je ne sais pas ce que c'est ! |
Le maté est même sur les graffitis :) Une vraie institution !!! |
Je loge au Babilonia Hostel où je suis pour mon 2ème volontariat.
Julian, le dueño, m’a demandé ce que je pouvais apporter de plus à
l’hostel ! De la photo ? Enseigner le français ?
Finalement, mon
boulot consiste à faire à manger pour les hôtes, pour le repas du soir. Je
pense à un menu, prépare un panneau qui donne envie. Les gens s’inscrivent. Je
pars faire les courses et je cuisine :) J’adore ça !
Ce soir ce sera Tarta de Verduras con queso azul (tarte de
légumes au bleu) !!! Buen provecho !
Il est beau mon panneau, non ? |
Gratin "Dauphinois" !!! avec persil et plein de crème. Ils ont adoré :) |
Je suis allée au Sitio
de la Memoria. Ce sont les locaux de l’ancien Departamento de las
Informaciones D2, là où les opposants au régime étaient séquestrés et torturés
lors de la dictature militaire (de 1976 à 1983). Le lieu a été pensé comme un
musée qui permet de se souvenir de l’horreur de cette période. Une des plus
sanglantes et des plus traumatisantes de l’histoire de l’Argentine. D'ailleurs, c'est quelque chose de tabou ici. personne n'en parle.
De nombreux intellectuels ont ainsi perdu la vie, torturés, humiliés et déshumanisés, avant d’être tués. Les enfants des femmes enceintes étaient ensuite donnés aux soldats. Ainsi, des milliers d’enfants ont disparus. Ils ont été élevés par les tortionnaires de leurs parents. Certains s’en sont rendus compte sur le tard, voyant que leurs parents étaient très différents d’eux-mêmes. Ou alors qu’ils étaient mal vus des amis de la famille.
De nombreux intellectuels ont ainsi perdu la vie, torturés, humiliés et déshumanisés, avant d’être tués. Les enfants des femmes enceintes étaient ensuite donnés aux soldats. Ainsi, des milliers d’enfants ont disparus. Ils ont été élevés par les tortionnaires de leurs parents. Certains s’en sont rendus compte sur le tard, voyant que leurs parents étaient très différents d’eux-mêmes. Ou alors qu’ils étaient mal vus des amis de la famille.
Les « Abuelas de la Plaza de
Mayo » est une association des femmes qui recherchent ces enfants disparus. Tous les
jeudis après-midi, pendant une heure, elles défilent sur la célèbre Plaza de
Mayo, à Buenos Aires, en face du gouvernement. C’est une manière pour elle de
demander justice et que ces enfants ne soient pas oubliés.
Il n'est pas autorisé de prendre des photos à l'intérieur du site. Voilà l'introduction ! |
Si vous voulez en savoir plus, voilà le lien vers un
documentaire de France 24 : http://www.france24.com/fr/20161007-video-reporters-argentine-enfants-voles-dictature-recherche-racines
En echo au musée que tu as visité, de ce côté de l’atlantique aussi, on se souvient autour d'une expo photo. Grenoble, terre d'accueil pour les chiliens et les argentins qui ont fuit les dictatures militaires... Une expo d'autant plus émouvante qu'elle nous rappelle combien la liberté est fragile :
RépondreSupprimerhttp://www.resistance-en-isere.fr/1194-les-expositions-temporaires.htm#16790
En effet, ce sujet touche beaucoup ici. Beaucoup de tabous. C'est une période tellement sanglante et surtout si proche.
RépondreSupprimerC'est chouette qu'il y ait une expo sur ce thème à Grenoble. Merci de l'info
Buhuhuhuh ... Elles sont magnifiques test photos !!!!!! Les couleurs, le soleil, les sourires, ça fait envie ! Je suis contente que tout se passe bien !
RépondreSupprimerDès que j'ai un peu de temps je lis tout !
Bises